Pourquoi je crois encore à la photographie

Pourquoi je crois encore à la photographie

Certains affirment que la photographie appartient au passé. Engloutie par les milliards d’images jetables, noyée sous les filtres, remplacée par l’intelligence artificielle. Mais moi, je crois encore à la photographie.

Parce qu’elle n’est pas qu’un fichier ou un effet de mode. Elle est une preuve. Un témoin. Une mémoire.

La lumière change, les outils changent, les modes passent. Mais une chose reste : le besoin humain de retenir ce qui disparaît. J’ai vu des familles s’effondrer devant une seule image. J’ai vu des mariés redécouvrir leur propre histoire à travers mon regard. J’ai vu l’éphémère devenir éternel.

Voilà pourquoi je crois encore à la photographie.

L’illusion d’une époque saturée d’images

Chaque jour, plus de trois milliards de photos sont prises. La majorité disparaît aussitôt après avoir été postée. Elles ne sont pas pensées pour durer. Elles sont créées pour être consommées dans la seconde, balayées dans un flux infini.

La facilité a tout changé. Une image se fait en un clic, sans effort, sans attente. Et pourtant, ce n’est pas parce que nous produisons plus d’images que nous avons plus de mémoire. Bien au contraire : l’excès finit par effacer. Trop d’images, c’est comme aucune.

C’est dans ce brouillard que beaucoup annoncent la mort de la photographie. Mais la photographie, la vraie, n’a jamais été aussi essentielle.

Une image n’as pas qu’une image

Une photo n’est pas seulement la trace d’un instant. C’est un morceau de vérité.

Elle devient une preuve lorsqu’il n’y a plus de mots.
Elle devient un refuge quand la mémoire se brouille.
Elle devient une archive quand l’histoire se réécrit.

J’ai vu des mariés retenir leur souffle devant un cliché qu’ils n’avaient pas vu venir : un regard furtif, une larme qu’ils n’avaient pas senti couler. J’ai vu des familles redécouvrir un être cher disparu à travers une simple image retrouvée.
C’est là que la photographie dépasse la technique. Elle n’appartient plus seulement à celui qui l’a prise, mais à ceux qui la reçoivent. Elle se transmet, elle survit, elle devient un témoin que personne ne peut contester.

Mariages : l’éternité dans l’instant

Je photographie des mariages depuis des années. Beaucoup imaginent que ce n’est qu’une succession de poses souriantes, de moments convenus. La réalité est toute autre.

Un mariage est une condensation de vie. On y trouve :

L’attente et la tension d’un matin.
Les rires nerveux et les larmes incontrôlées.
La tendresse d’un geste que personne ne voit.
L’énergie brute d’une foule qui célèbre.

Chaque mariage contient toute une existence, compressée en quelques heures. Mon rôle est d’attraper ces fragments qui sinon disparaîtraient.

Un exemple reste gravé : au milieu d’un discours, le silence d’un père qui n’arrivait pas à finir sa phrase. Sa fille, la mariée, s’est levée, a posé sa main sur son épaule. Il a pleuré, puis il a ri. Cette photo-là, je le sais, sera regardée encore dans vingt ans.

Voilà pourquoi je crois à la photographie de mariage : parce qu’elle sauve ce que les mots ne savent pas dire.

Quand la photographie devient mémoire collective

Mais mon métier ne s’arrête pas au mariage. J’ai aussi choisi de travailler sur des séries documentaires.

Avec Maskarada, par exemple, j’ai suivi les rituels basques. J’y ai vu ce que la photographie peut faire à une échelle plus
grande : garder vivants des gestes, des visages, une culture qui pourrait s’effacer.

Une photo n’est pas qu’un souvenir personnel. Elle peut devenir une mémoire collective. Elle peut faire lien entre une génération qui s’éteint et une autre qui ne connaît pas encore son histoire.

C’est ici que je rejoins l’idée de presse et de documentaire. Photographier, c’est parfois témoigner pour les autres. Ce n’est pas une activité solitaire, c’est une responsabilité.

Pourquoi la photographie n’est pas morte

On dit que l’intelligence artificielle peut générer toutes les images possibles. C’est vrai. Mais justement, dans un monde où tout peut être simulé, ce qui devient précieux, c’est l’image vraie. Celle qui a existé. Celle qui a été vécue.

Une image fabriquée peut séduire l’œil. Mais elle ne porte pas la même charge émotionnelle qu’une photo qui vient d’un instant réel. Parce qu’au-delà du visuel, une photo transporte un temps, un lieu, une énergie.

C’est pour cela que je crois encore à la photographie. Elle n’a pas besoin de rivaliser avec les machines. Elle a besoin de rester humaine.

Mon rôle de photographe aujourd’hui

Photographier aujourd’hui, ce n’est pas seulement produire des images. C’est :
Trier le vrai du flux.
Décider ce qui mérite d’être retenu.
Donner une forme durable à ce qui disparaît.

Je me vois comme un témoin, parfois discret, parfois au cœur de l’action, mais toujours avec la même responsabilité : garder vivant ce qui ne se répétera pas.

Être photographe, c’est accepter que ton travail te dépasse. Ce que tu captures ne t’appartient plus. Il devient le patrimoine intime d’une famille, ou parfois le fragment d’une histoire collective.

Croire en la photographie, c’est croire en la mémoire

La photographie a encore de beaux jours devant elle. Elle est peut-être noyée dans le bruit, mais elle respire encore dans chaque instant qu’on prend le temps de regarder.

Je crois à la photographie parce que j’ai vu son pouvoir : consoler, unir, rappeler.
Je crois à la photographie parce que chaque mariage, chaque projet, chaque image me prouve qu’elle survit au temps.
Je crois à la photographie parce qu’elle raconte ce que nous ne savons pas dire.

Tant qu’il restera des instants à vivre, il restera des photos à faire. Et tant qu’il restera des regards pour s’émouvoir, il restera des photos à croire.

👉 Pour continuer à suivre mes histoires en images, retrouvez-moi sur Instagram : @peiobty

957 jours d’apprentissage. Et maintenant, on écrit.

957 jours d’apprentissage. Et maintenant, on écrit.

31 janvier 2023. Dernier article publié sur ce site.
Depuis, 957 jours ont passé. Aucun nouveau texte ici. Aucun mot écrit noir sur blanc. Aucun article sur mon journal de bord. Et pourtant, le travail n’a jamais cessé.

Deux année et demie à créer, livrer, apprendre

Pendant ces deux années et demie, les projets se sont enchainés
Des visages photographiés, des histoires racontées, des entreprises accompagnées, des couples suivis dans les instants qui comptent.
Des heures à douter, à effacer, recommencer. À chercher un ton qui sonne juste, qui tient, qui vibre. Pas pour être parfait, mais surtout pour être vrai.

Un changement de statut, un positionnement qui se clarifie, les réflexes qui s’affinent. Des tournages express, des projets plus longs. Des nuits de post-production, des livraisons à minuit. Des « merci » silencieux, des retours vibrants et émouvants…

Pendant tout ce temps, le terrain a parlé. Et la priorité a été de créer. Pas d’écrire.

Reprendre la parole

Aujourd’hui, je ressens un besoin différent. Celui de montrer ce qui ne se voit pas sur Instagram. 

Je n’ai rien publié ici depuis 2023 parce qu’il fallait que ce que je vis, ce que je traverse, ce que j’aligne… soit réel

Je ne veux pas d’un site pour impressionner. Je veux un espace qui témoigne d’un chemin. Et maintenant que ce chemin est plus clair, je reviens ici, sur ce support. Pour partager ce qui compte vraiment. 

Pour ceux qui me suivent de prêt ou de loin

Ce journal ne s’adresse pas à tout le monde.
Il s’adresse à celles et ceux qui envisagent une vraie collaboration. Qui veulent comprendre mon environnement, et ce qui m’anime quand je prends un appareil ou une caméra. Pas juste comment je crée une image, mais pourquoi.

Et surtout, il s’adresse à celles et ceux qui savent que l’image, aujourd’hui, ne sert pas seulement à séduire.

Elle sert aussi à rassembler,  à porter une voix et surtout à se souvenir de ce qui compte. 

Devenir Freelance en 2023

Devenir Freelance en 2023

Nouveau virage en 2023. Après avoir travaillé plus d’un an en tant que responsable communication au sein d’une société de services informatique,  je vais vous expliquer comment est née ma passion pour la photographie, et pourquoi je me remets en Free-lance.

2020 l’année de la révélation.

Cette passion est née en 2020 lors du premier confinement. J’ai eu la chance d’être confiné au  Pays Basque, en pleine nature et en montagne. Des moments magiques. Magiques de solitude, d’intense réflexion, d’observation poussée, de silence, d’écoute attentive qui aident à l’apaisement intérieur mais aussi à la découverte de l’immense acuité de nos sens et de l’intensité des sentiments qu’ils génèrent.

C’est à ce moment précis que j’ai découvert un autre monde, celui de la photographie. Mes études m’ont permis d’apprendre l’essentiel, mais je n’imaginais pas en découvrir autant. Et pourtant, tout cela était en moi.

Mon père, ayant suivi une formation dans ce domaine, m’a permis d’approfondir mes connaissances et je ne le remercierai jamais assez, car il a réussi à me transmettre sa passion.

 

De la passion au métier de photographe

Pour beaucoup d’entre nous, trouver la bonne voie professionnelle peut être un défi. Cependant, lorsque nous avons une passion profonde pour quelque chose qui nous fait vibrer, il devient souvent plus facile de faire le lien entre cette passion et notre carrière.
Aujourd’hui avec le foisonnement des contenus sur internet, je suis persuadé que la photographie a un bel avenir.
2023 sera l’année qui permettra de développer ce projet.

Oser et passer le cap

Passer le cap de salarié à free-lance peut-être difficile. Il doit y avoir un déclic qui vous fait avancer.
Pour ma part, j’ai vraiment hésité à repasser ce cap afin de proposer ma passion en tant que service.
L’ expérience entrepreneuriale que j’ai acquise par le passé ma aidé dans cette décision. 

Les avantages et inconvénients d’être freelance

Travailler en tant que free-lance fait souvent rêver. Ne pas avoir d’horaires précis, pas de hiérarchie, avoir la liberté de travailler où l’on veut…
Sur le papier, c’est génial, mais il y a aussi quelques inconvénients comme la solitude et le manque d’interactions, le risque d’empiéter sur la vie personnelle. Vous aurez la possibilité de travailler où vous voulez quand vous voulez, mais n’oubliez pas que la charge de travail est totalement différente.
Et puis, surtout, vous devrez avoir une volonté farouche de vous lever le matin, de vous booster jour après jour, d’avoir l’esprit en ébullition et débordant de curiosité, d’autodiscipline, d’inventivité, de détermination, d’organisation et d’audace, mais surtout de la volonté d’aboutir.

Foncez !

Si demain, vous avez une idée d’entreprise, passez à l’action pour sortir votre épingle du jeu. N’oubliez pas, vous n’aurez peut-être pas de patron, mais vous aurez des clients qui eux, seront plus exigeants.

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